INTERVENANT :
Lieu
à confirmer Voir sur la carteQue ce soit avant, pendant et après la période soviétique, le cinéma d’Ukraine est un cinéma original, attaché à la terre et profondément enraciné dans sa Culture et son Histoire. Devenue terre d’asile pour des artistes en résistance, le renouveau ukrainien se nourrit de ces différentes recherches débouchant sur un cinéma d’une grande puissance iconographique, un foisonnement symbolique délirant, débouchant sur une esthétique colorée. Las, comme presque toutes les cinématographies de l’ex URSS, elle va presque disparaître pendant les années 1990, avant de renaître plus vigoureuse, mais toujours prise entre deux soubresauts politiques.
Bande annonce Mondociné #13 : Ukraine, le grenier des idées
Son évolution suit d’abord celle du cinéma russe. Le studio d’Odessa est fondé en 1907 et la ville balnéaire devient le lieu de prédilection des cinéastes mis sur la sellette, d’autant que son climat favorise les tournages en extérieur toute l’année. Des ateliers sont créés à Yalta en 1916, puis un très important studio (qui deviendra le grand Studio national Dovjenko) est créé à Kiev en 1927. Avec des thèmes spécifiquement ukrainiens, les « vétérans » en sont Vladimir Gardine (L’Ukrasie, 1925) et Piotr Tchardynine (Tarass Chevtchenko, 1926),un biopic du grand poète national et romantique et icône de la diaspora ukrainienne. La même année, Hryhoriї Stabovoi tourne tourne en dérision les indépendantistes de Petloura dans Pilsudski soudoya Petlura (1926). Notons encore le « Potemkine » ukrainien, Le Mirabeau (1930), du responsable local du Parti, Arnold Kordioum.
Parmi les événements fondateurs, le séjour Ukrainien de Dziga (« toupie » en ukrainien…) Vertov, durant lequel il réalise La onzième année (1928) sur la construction d’une centrale hydroélectrique sur le Dniepr et qui connaîtra un grand succès en Ukraine. Plus célèbre encore, L’homme à la caméra (1929), monument du cinéma expérimental réalisé à la gloire de son médium autant que manifeste futuriste, tourné à Odessa, Kiev et Kharkov. Dernier opus dans la région, Enthousiasme ou La symphonie de Donbass (1930) qui exalte la sidérurgie au pays de Stakhanov, premier film sonore ukrainien dont les expérimentations (sons industriels alliés à la partition de Timoféiev et Chostakovitch) susciteront un enthousiasme international.
Mais la pierre angulaire du cinéma ukrainien sera la trilogie du grand Alexandre Dovjenko. Né dans une famille de cosaques paysans du Nord de l’Ukraine et l’un des trois survivants de ses treize frères et sœurs, il en garde le sens du tragique et du prix de la vie, le goût des saisons et de la beauté des paysages. Zvenigora (1928) est d’abord une fresque historique en douze épisodes. Puis Arsenal (1929) s’inspire de sa propre expérience de prisonnier en Pologne pour ce classique du cinéma révolutionnaire. Enfin, La Terre (1930) est un chant poétique sur la collectivisation des terres et les rapports entre l’homme et la nature, ici plus protagoniste que paysage même si sublimée par les images de Daniil Demoutsky. En 1939, Dovjenko réalisera avec son épouse Ioulia Solntseva (Aelita), la marche épique Chtchors, un Tchapaiev construit selon les lois du chant épique ukrainien où les points de tension dramatique sont coupés par des temps de méditation et des « entrées » humoristiques. On lui doit également plusieurs documentaires de guerre comme Bataille pour notre Ukraine soviétique (1943) et L’Ukraine en feu (1945). Par la suite et tombé en disgrâce, Dovjenko s’occupe d’enseignement et de la direction du studio de Kiev.
Igor Savtchenko fut l’un des rares à résister aux canons du Réalisme Socialiste avec le musical Accordéon (1934), puis son biopic d’un chef cosaque du 17ème et héros de la résistance à l’envahisseur polonais, Bogdan Khmelnitski (1941).
Parmi les « cinéastes de l’après-guerre », signalons le passage à Odessa de son élève russe, le brillant Marlen Khoutsiev avec Printemps dans la rue Zaretchnaïa (1956), une histoire sentimentale caractéristique de la période du dégel. « Déplacé » à Kiev après que Staline ait fait interdire sa Loi de la grande terre en 1948, l’académique Marc Donskoi, né à Odessa dans une famille juive modeste, eut le temps de tourner trois films pour le studio Dovjenko dont le très ukrainien Le Cheval qui pleure (1957) situé en 1830 et interprété par les acteurs du théâtre tzigane Romen. Perçu comme passéiste car il faisait la part belle aux fêtes rituelles et foraines, il influencera la future école poétique de Kiev.
Et Vladimir Denyssenko fait justement partie de ces auteurs-réalisateurs appartenant au cinéma identitaire post stalinien et qui trouve donc son aboutissement dans les années soixante. On lui doit douze films importants réalisés en vingt-cinq ans, socialement comme esthétiquement. Déporté puis amnistié en 1953 pour nationalisme, il assiste Donskoi sur Le Cheval qui pleure, puis réalise son premier long métrage La Soldate en 1959. En 1964, Le Songe évoque Chevtchenko. Il tourne ensuite en 1968 deux films de guerre non conformistes, En direction de Kiev et surtout Conscience, l’un des rares films de l’École de Kiev à montrer l’Ukraine steppique et film le plus puissant de toute l’histoire du cinéma ukrainien selon Paradjanov. Parce que la guerre y est vue comme absurde et que des populations innocentes en sont victimes, il fut immédiatement interdit et le négatif détruit. Il ne sera projeté qu’en 1990 à l’étranger, six ans après la mort de son auteur et reste quasi inconnu en Ukraine.
Mais le cinéma ukrainien va rester marqué par le passage météore de l’arménien Sergueï Paradjanov. Lui qui avait étudié au VGIK avec Igor Savtchenko, devra terminer son Tarass Chevtchenko après sa mort. Il entre alors au studio de Kiev en 1951. On lui doit plusieurs courts métrages sur les arts ukrainiens dont il veut restituer « la beauté première » comme Les mains d’or (1957) où les personnages réalisto-socialistes tranchent avec la beauté des sculptures, ou Dumka (1957) sur les chants ukrainiens. Côté longs, mentionnons le très important Rhapsodie ukrainienne (1961), où il s’affirme par le montage (utilisation cinétique des rails, images de fleuve s’écoulant…), l’intégration de scènes oniriques et l’importance vitale du son. Moins connu, Une fleur sur la pierre (1962), décrit la vie d’une petite cité minière et dénonce l’influence néfaste des sectes sur les mineurs du Donbass. Enfin, situé chez les Houtsoules des Carpathes ukrainiennes, Les chevaux de feu (1964) sera son premier chef d’œuvre et le grand film national ukrainien de la période. Œuvre stupéfiante, elle valorise la richesse et la couleur d’une culture peu connue, imprégnée d’une religiosité qui s’oppose aux croyances plus anciennes. « Nous nous sommes volontairement laissés entraîner par la matière première du récit, par son rythme et son style, afin que littérature, histoire, ethnographie et métaphysique se fondent en une unique vision cinématographique, en un acte unique. » Un délire sonore et visuel qui entraînera vite l’interdiction en 1966 de son documentaire inachevé Les fresques de Kiev.
Ce choc artistique va ouvrir la voie aux nationalistes qui vont alors donner leurs meilleures œuvres. Né à Kiev en 1940, Léonide Ossyka tourne deux premiers films pleins d’audaces, avec des recherches graphiques qui n’atténuent nullement la brutalité du génocide nazi de Qui reviendra aimera (1966). Mais c’est surtout La croix de pierre (1968) qui montre le travail en profondeur de cette nouvelle vague ukrainienne par son langage poétique, la beauté plastique des paysages filmés par Valeriï Kvas et la violence dramatique de cette adaptation de Vassyl Stefanyk sur la misère dans les Carpathes, elle-même inspirée par le courant littéraire de la « prose rurale » né des différentes vagues migratoires de russes et d’ukrainiens et dans l’urgence de réaffirmer leur culture. Notamment par la danse, ici accompagnée d’une musique symphonique nourrie d’airs folkloriques, autant dramatique que plastique et caractéristique du courant. Auteur de musiques de film régionalistes, Volodymyr Houba en composera plus d’une centaine en cinquante ans. C’est aussi à Ossyka que l’on doit Zakhar Berkhout (1972), chant du cygne de cette école poétique des années 60. Une fresque historique médiévale violente sur la lutte des montagnards des Carpathes contre l’invasion tartaro-mongole du treizième siècle et interprétée par tous les grands comédiens ukrainiens dont Antonina Leftiï, Ivan Havrylouk, Ivan Mylolaïtchouk… Le film aura à peine le temps de franchir le rideau de fer avant son interdiction totale. Il faudra dès lors attendre Incline-toi jusqu’à la terre (1985), réalisé dans le sillage du Requiem de Klimov, pour retrouver le tragique d’Ossyka dans un portrait de femme ayant perdu sa famille à la guerre. On lui doit encore Études sur Vroubel (1989), consacré au peintre d’icônes de l’église Saint-Cyrille de Kiev, puis, au lendemain de l’indépendance, un film testament, Les Sceaux de l’Hetman (1993), sur des cosaques déchirés entre pro-russes et pro-polonais lors des événements de 1659. Grâce à l’authenticité de sa reconstitution, il prenait le contre-pied des westerns « borchtch » en vogue (Boris Chylenko, Serhii Omeltchouk).
L’autre cinéaste incontournable, c’est Youri Ilienko. Après avoir étudié l’image au VGIK sous la direction d’Ouroussevski (Soy Cuba), il devient mondialement célèbre pour la photographie des Chevaux de feu, puis réalisera de foisonnants films allégoriques et sonores, emballés par une caméra mobile et le recours aux plans séquences. Son premier film Une source pour les assoiffés (1965), une ciné-parabole autour du thème de l’eau aussi ésotérique que révolutionnaire, sera interdit pendant plus de vingt ans. Son scénario était l’œuvre du chef de la nouvelle vague littéraire ukrainienne, Ivan Dratch. Le cinéaste revient aux bons vieux archétypes et à la lutte des classes pour le poétique et fantasmagorique La nuit de la St Jean (1968) d’après Gogol. Le film fascine par son travail sur la couleur mais divise par son esthétisme, sa narration insolite et débridée dans le contexte historique de la visite de la grande Catherine, d’où une nouvelle interdiction jusqu’en 1987 pour « abus d’exotisme » ! Il tourne alors en 70mm L’oiseau blanc marqué de noir (1971), sur le déchirement communisto-fasciste de la Bukovine, trop dangereux pour être montré en Ukraine. Peu distribués, ses films suivants perdent un peu de leur sens visuel. Mais il coréalise en fin de carrière avec son mentor, un film étonnant sur les souvenirs de prison de Paradjanov, Lac des cygnes-la Zone (1990).
Dernier ténor de l’école de Kiev, Boris Ivtchenko avec Annytchka (1968), une idylle romantique en temps de guerre, toujours située dans ce foyer de résistance des Carpathes.
Bien que tourné en Russie et produit par Mosfilm, le Vii (1967) du russe Konstantin Erchov, est adapté d’une nouvelle de Gogol, elle-même tirée d’une célèbre légende ukrainienne, celle du « roi des gnomes ». 32 millions d’entrées en URSS pour l’un des très rares films d’épouvante soviétiques au finale mémorable et qui témoigne de l’appropriation de la culture ukrainienne par les russes ou tout du moins, de son influence
À la fin des années 60, émerge Kira Mouratova, la plus grande cinéaste ukrainienne. Individus en crise dans l’Union soviétique ou dévorés par leurs passions dans l’Ukraine post communiste, ses films mettent en scène des êtres en rupture. Ses films sont marqués à la fois par un éclatement narratif, une diversité de points de vue et de sens, une liberté de ton, le tout dans un soucis permanent d’expérimentation (mélange d’acteurs amateurs et professionnels), un raffinement baroque des images, une tendance au décadrage, mais aussi le recyclage et la répétitions de plans. Après deux courts et un long en collaboration avec son mari, Mouratova réalise à 33 ans son premier film et y égratigne la bureaucratie (Brèves rencontres, 1967). Longs adieux (1971) sera alors interdit jusqu’en 1987. Mais ses films obtiennent une audience à l’étranger, notamment Le Syndrome asthénique (1989) primé à Berlin. Cette renommée lui permet de continuer de tourner après 1997 où elle devient une figure majeure du cinéma ukrainien. Parmi ses plus grands films, Le Milicien amoureux (1992), Motifs Tchékhoviens (2002) ou L’accordeur (2004).
Comédien culte et compositeur, Ivan Mikolaitchouk tourne deux films dont en 1979, Babylone XX, sur la création d’une commune dans un village coupé du monde. Un film lyrique proche de ceux du géorgien Abouladzé.
Parmi la génération suivante des années 80, Roman Balaïan, d’origine arménienne mais né dans la haut Karabagh, sera désigné (abusivement) comme l’héritier de Paradjanov. Spécialisé dans l’adaptation littéraire, il commence par Tourgueniev pour Biriouk, l’ermite (1977). Les grands auteurs l’inspirent comme Tchékhov pour le drame dépressif Vols entre rêves et réalité (1982). Dans Préserve moi mon talisman (1986), on suit Pouchkine lors de son célèbre duel. Quant au Fileur (1987), c’est un grand film angoissé par son époque. Considéré comme cérébral, Balaïan donnera l’un de ses films les plus visuels avec Les oiseaux de paradis (2008).
Car la tendance perdure et innerve souterrainement jusqu’au cinéma commercial (la comédie totalement barrée et sovietapocalyptique Sept jours avec une beauté russe en 1991 de Gueorgui Deliev avec sa troupe Maski d’Odessa) au cinéma contemporain si l’on en croit la beauté fulgurante de Mamay (2003). Comédien, mais aussi luthier et musicien, Oles Sanin vient du documentaire télé. Sa fiction suivante Le guide (2014) sera également très appréciée dans son pays. L’autre grand formaliste, c’est l’artiste visuel et cinéaste Ihor Podolchak. Cofondateur de la fondation Masoch, groupe artistique héritier des actionnistes viennois, il sera le premier à être exposé dans l’espace (station Mir, 1993). À rebours du cinéma soviétique, ses premières vidéo (Domino, 1991) s’inscrivent déjà dans un surréalisme inquiétant. Coréalisé avec l’américain Dean Karr, Las Méninas (2008) crée l’événement à Rotterdam. L’œuvre garde quelque chose de la performance, visuellement sublimée par un langage proche des corps pris dans ce milieu clos. Une expérience plus hypnotique que narrative et qui met directement en prise spectateurs et comédiens. Un psychiatre suit une autre famille, celle-là obsédée par la mort, dans le moins baroque Délirium (2013). Un auteur à suivre.
Mais la hausse de la production au tournant du millénaire n’a pas nécessairement entraîné une amélioration systématique de la qualité, l’industrie ukrainienne s’étant tournée vers le public ado comme le Gamer d’Oleg Semtsov (2011) à qui la popularité aura coûté très cher, les films à succès et plus convaincants de Lyubomir Levitskiy ou la fantaisie de The stronghold (2017, Yuriy Kovalyov). En outre, l’indépendance et les tensions avec l’ogre russe nées du mouvement Euromaïdan, exacerbent le sentiment nationaliste et accouchent d’une longue cohorte de films bellicistes (Oles Yanchuk, Zaza Buadze) ou au mieux, de films historiques réexaminant cette histoire commune. Citons l’impressionnant Famine 33 (1991) d’Oles Yanchuk ou Ma grand-mère Fanny Kaplan (2016) d’Olena Demyanenko, sur la révolutionnaire russe et sa tentative d’assasiner Lénine en 1918. Quant à la révolution Orange de 2004-2005 contre le gouvernement de l’Oligarque du Donbass Ianoukovytch, elle apparaît en toile de fond dans The orange sky (2006) d’Alexandre Kyryenko, à ne pas confondre avec le cultissime et très romantique Orangelove (2007) d’Alan Badoev. Œuvre représentative d’un jeune cinéma ukrainien plein de vitalité et primée à Clermont, l’étonnant court documentaire, Contre le soleil (2004, Valentin Vasyanovych), navigue entre Stalker et Jarmusch.
Enfin, c’est le grand documentariste Sergueï Loznitsa qui a enregistré dans son cinéma contemplatif les bouleversements d’une décennie post soviétique (La station…) qui débute dans la fiction avec My joy (2010), son meilleur film. Abonné à Cannes, il y présente ensuite Dans la brume (2012) à la narration en flashes back, le drame noir Une femme douce (2017) et le plus litigieux Donbass (2018), inspiré de vidéos postées sur you tube durant la guerre avec le Donetsk rebelle et pro-russe.
Reconnue à l’étranger également, Eva Neïman (le dialogue mère-fille Au bord de l’eau en 2006) et surtout La maison à la tourelle (2012), dernière apparition de Yekaterina Golubeva dans un superbe noir et blanc. Enfin, Miroslav Slaboschitzki a scandalisé ou irrité avec le sensoriel The tribe (2014, grand prix à la Semaine de la critique) qui nous immerge dans la violence quotidienne d’un institut pour sourds et muets. Autre tableau désespéré de cette jeunesse, 5 therapy (2017) d’Alisa Pavlovskaya, sur un malade du sida bien décidé à cramer ce qui lui reste de vie.
Signalons pour terminer ce premier contact avec cette cinématographiquement décidément trop mal connue, la vitalité du secteur de l’animation avec les courts en pâte à modeler de Stepan Koval comme Tramway n°9 (2002) ou Misère (2005), ou le très créatif To become firm (2009), dignes héritiers de l’école soviétique (Volodymyr Dakhno notamment), qui s’adapte fort bien à notre époque si l’on en croit la 3D de l’étonnant On the edge (2007) de Nikita Ratnikov et Artem Sukharev.
Ce qui manque aujourd’hui en Ukraine, ce n’est donc ni la créativité, encore moins la mémoire, mais plus simplement la sérénité du temps de la paix. Est-ce donc si étonnant que le peuple ait élu un néophyte en politique, l’humoriste de la télévision, star de Serviteur du peuple, acteur, scénariste, réalisateur (I, you, he, she-2018) et producteur Volodymyr Zelensky comme nouveau président de la République? La réalité se voit désormais dépassée par la fiction ! Quoique considéré par certains comme la marionnette d’un riche oligarque et patron de sa chaîne, il a en tout cas mené une politique dynamique mélange de populisme et de non-conformisme qui amène la négociation au Donbass, des alliances avec la Russie comme avec l’Union européenne, la libération de prisonniers et des lois anti-corruption, en commençant par la possibilité de sa propre destitution. Le feuilleton continue…
D’après Lubomir Hosejko (Histoire du cinéma ukrainien : 1896-1995, Kinoglaz et Inalco.fr), Eugénie Zvonkine (Cahiers du cinéma…), Luda et Jean Schnitzer…