Début :
28 juillet 2019 - 22 h 00 min
Fin :
28 juillet 2019 - 23 h 30 min
Lieu
Domaine départemental des Boissets Voir sur la carteLe 20 juillet 1969, deux milliards de téléspectateurs sont devant le petit écran pour suivre en direct les premiers pas de l’homme sur la Lune. Ces images, devenues historiques, étaient-elles authentiques ? Une chose est sûre : en pleine guerre froide, les enjeux liés à la conquête spatiale n’autorisaient pas l’échec. Mais jusqu’à quel point le président Nixon était-il prêt à mentir pour donner le change ? En quoi le succès récent de “2001, l’odyssée de l’espace “de Stanley Kubrick a-t-il influé sur le cours des événements ? Et si le film du premier homme sur la Lune n’était qu’une superproduction hollywoodienne ? Tout au long de sa délirante enquête, William Karel avance des hypothèses en détournant les images. Des témoins de l’époque – Donald Rumsfeld, alors secrétaire d’État à la Défense, Henry Kissinger, conseiller du président pour la sécurité nationale, Richard Helms, ancien directeur de la CIA, Christiane Kubrick, la veuve du cinéaste, ou encore Buzz Aldrin, le coéquipier d’Armstrong – reconstituent une étonnante chronologie des faits. En parallèle, des comédiens endossent le rôle d’autres témoins et accréditent la thèse en question…
Tout commence par une anecdote puisée dans l’histoire du cinéma : pour tourner les images somptueuses de son film “Barry Lyndon”, Stanley Kubrick se serait fait prêter par la Nasa un objectif de caméra unique au monde. Pour quels motifs l’Agence spatiale américaine aurait-elle accepté de confier ce matériel au cinéaste ? Quel marché aurait été conclu entre les deux parties ? À partir de là, William Karel reconstitue point par point… ce qui aurait pu devenir la plus incroyable mystification politique et scientifique du XXe siècle ! Ses commentaires précis et documentés, son montage habile et éloquent, et les témoignages de personnalités dignes de foi mêlés à des interviews données par des acteurs ne laissent place à aucun doute quant aux manipulations dont le monde entier aurait été la victime ébahie. Tous les éléments accréditant la thèse de la supercherie sont rassemblés devant les yeux incrédules du téléspectateur d’aujourd’hui, qui entend pour la première fois les “véritables” paroles d’Armstrong, apprend les “vraies” raisons de l’internement d’Aldrin en hôpital psychiatrique et découvre les causes “réelles” de la retraite définitive de Kubrick dans sa propriété ! Bref, fidèle aux leçons sur la polysémie des images d’un Chris Marker dans “Lettre de Sibérie”, William Karel démontre en expert et avec une solide dose d’humour qu’une image d’actualité n’est rien sans les commentaires qui lui donnent sens…